Französicher Originalartikel & deutsche Übersetzung
Original: Sébastien Dubois, publié au “Populaire du Centre” le 02/07/2020 à 17h55: https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/ex-mjs-fan-de-rap-et-de-basket-decouvrez-ludovic-geraudie-le-nouveau-maire-socialiste-du-palais-sur-vienne_13807154/
Ex-MJS, fan de rap et de basket : découvrez Ludovic Géraudie, le nouveau maire socialiste du Palais-sur-Vienne
Élu au Palais-sur-Vienne, Ludovic Géraudie a longtemps œuvré comme militant socialiste avant de se lancer en 2014.
Pour Ludovic Géraudie, 2020 est « une année de rupture ». Élu dimanche, le futur nouveau maire du Palais-sur-Vienne, qui doit être désigné par son Conseil municipal le 3 juillet, va dans la foulée fêter ses quarante ans, en juillet, et devenir papa, pour la première fois, « dans un mois ». « Ce n’était pas calculé », s’amuse-t-il, en grattant son épaisse barbe poivre et sel. D’aucuns, en revanche, pourraient y voir l’aboutissement d’un parcours militant, pour ce quadragénaire bien mis, double fils de la gauche mitterrandienne et jospinienne. « Enfant de la gauche plurielle », comme il se définit lui-même.
Gueules sèches et cheminots
S’il « ne sait pas trop » comment est venu son engagement, l’histoire familiale n’y est pas étrangère. « Du côté de sa mère », la famille descend de réfugiés ukrainiens « avant la seconde guerre mondiale ». « On suppose que c’était l’époque des grandes famines liées au stalinisme, explique-t-il. Ils sont arrivés en Haute-Vienne, ce qui pose toutes les questions liées à l’intégration. » Dans la branche paternelle, la vie de cheminot le place sur les rails du militantisme. « Ils étaient engagés syndicalement et dans le mutualisme ». Son grand-père était « l’un des fondateurs de l’école de conduite de Limoges, raconte-t-il. Il y a toujours cette forme de sympathie pour les cheminots. Il était aussi aux Gueules sèches, le groupe de musique. Comme quoi, tout ça ne vient peut-être par hasard. »
Ce sens du collectif, Ludovic Géraudie l’a également cultivé, à la Région, auprès de Jean-Paul Denanot et Gérard Vandenbroucke au Conseil régional. Cet ex-secrétaire du MJS, successeur à ce poste de numéro 2 du député LREM Pierre Venteau, figure parmi les cabinets des deux présidents de région. Il fait partie de ceux qui en 2015, montrent à « Vanden », les dépêches AFP annonçant la mort de ses amis de Charlie Hebdo. « Un choc ». Dans la foulée, il organise avec Gilbert Bernard, la manifestation du samedi qui « rassemble au moins 30.000 personnes », se souvient-il. On l’aperçoit en première ligne. Dans son salon, il conserve une image de la manifestation parisienne, très Liberté guidant le peuple, façon clair-obscur. « Un moment fort », commente-t-il.
« Enfant du cru »
Son passage du militantisme au rôle d’élu se fait en 2013, lorsqu’il s’installe au Palais, dans une maison qu’il achève de rénover. « Isabelle Briquet m’a aussitôt sollicité », explique-t-il. En 2014, il devient son premier adjoint, en charge de l’urbanisme. Dans une commune dont le passé industriel laisse pour traces de nombreuses friches industrielles, « on n’a pas mal avancé sur beaucoup de dossiers », se satisfait-il. « Il va falloir le concrétiser. Enfin, si l’Agglo de M. Guérin le veut bien. »
Cet engagement électoral coïncide avec une mise en retrait de la vie de cabinet, « très prenante ». Cet « enfant du cru » qui a fait ses études de socio à Limoges a intégré les services de la culture à la Région, une de ses passions. Dans son Panthéon personnel, « le CSP, la NBA » et « le rap revendicatif » d’IAM et NTM figurent en bonne place, comme « les frères Coen » et « les blockbusters » pour le cinéma. Il s’est aussi mis aux séries et a bien aimé Validé, dernière production Canal + sur l’univers du rap en France. En revanche, lui qui a œuvré dans les instances nationales des jeunes socialistes, n’a que modérément goûté, Baron noir, avec Kad Merad. Il a « côtoyé » son auteur Éric Benzékrit. « C’était le chef des Drayistes (partisan de Julien Dray, NDLR). Je trouve qu’il en fait beaucoup. »
« Renouveau »
Pour lui, la politique trouve sa sève « dans le combat d’idées » plutôt que dans « la notabilité » qu’elle offre aux élus. « D’abord les idées, puis le projet et comment on mouille sa chemise pour convaincre », détaille-t-il. Il regrette « une crise de l’engagement militant », mais se réjouit de la nouvelle vague de maires de gauche sur l’Agglo. « Ça montre qu’il y a un certain renouveau, un certain dynamisme, conclut-il. Sur ces dernières municipales, c’est nous qui apportons une respiration démocratique. » Et pour le PS, un bol d’air nécessaire ??
Deutsche Übersetzung
Ex-Jungsozialist, Rap- und Basketball Fan: Lernen Sie Ludovic Géraudie kennen, den neuen sozialistischen Bürgermeister von Le Palais-sur-Vienne
Bevor Ludovic Géraudie 2014 [in den Gemeinderat] in Le Palais-sur-Vienne gewählt wurde, wirkte er lange Jahre als Aktivist der Sozialisten.
Für Ludovic Géraudie ist 2020 ein „Jahr des Umbruchs“. Am Sonntag [28.06.2020] wurde er zum neuen Bürgermeister von Le Palais-sur-Vienne gewählt und muss am 3. Juli vom Gemeinderat amtlich bestätigt werden, wird im Juli seinen 40. Geburtstag feiern und in Kürze zum ersten Mal Vater werden, „Das war nicht so geplant“ [gemeint ist, dass der Amtsantritt und die Geburt des ersten Kindes fast zeitgleich stattfanden], meint der 40-Jährige amüsiert und kratzt sich an seinem graumelierten, dicken Bart. Niemand konnte hingegen vorhersehen, dass seine Aktivistenlaufbahn, durch die mehrflüglige Linke (von Mitterand und Jospin) geprägt war, in diesem Amt mündet. Er selbst bezeichnet sich als „Kind der pluralistischen Linken“.
„Gueules sèches“ und Eisenbahner
Auch wenn er „nicht genau weiß“, wie dieses Engagement zustande gekommen ist, in der Familiengeschichte ist es nicht fremd. Mütterlicherseits stammt die Familie von ukrainischen Einwanderern, die vor dem zweiten Weltkrieg [nach Frankreich] kamen. Er vermutet, dass das durch Hungersnöte verbunden mit dem Stalinismus ausgelöst wurde. Sie sind in der Haute-Vienne angekommen, was alle Fragen der Integration mit sich brachte. Väterlicherseits bringt ihn das Leben eines Eisenbahners auf die Aktivisten-Schiene. „Sie waren gewerkschaftlich und gemeinschaftlich engagiert“. „Sein Großvater zählt zu den Gründern der „Lokführerschule“ von Limoges“, erzählt er. Es gibt immer diese Form der Sympathie für die Eisenbahner. Er war auch immer bei der Musikgruppe „Les Gueules sèches“ aktiv. [Musikgruppe „die trockenen Kehlen in Limoges]. „Das alles war also vielleicht kein Zufall“.
Diesen Gemeinsinn hat Ludovic Géraudie auch in der Region mit Jean-Paul Denanot und Gérard Vandenbroucke im Regionalrat gepflegt. Dieser Ex-Sekretär der Jungsozialisten, Nachfolger auf der Position Nummer 2 des stellvertretenden LREM-Abgeordneten Pierre Venteau [LERM = La République en Marche-Partei], gehört zu den Kabinetten der beiden Regionalpräsidenten. Er ist einer von denen, die 2015 „Vanden“ die Pressemitteilungen zeigten, in denen vom Tod seiner Freunde von Charlie Hebdo berichtet wurde. „Ein Schock!“ In diesem Zusammenhang organisierte er zusammen mit Gilbert Bernard die Samstagsdemonstration, an der mindestens 30.000 Menschen teilgenommen haben“, wie er sich erinnert. Man sieht ihn in vorderster Reihe. In seinem Wohnzimmer bewahrt er ein Bild der Pariser Demonstration auf. „Ein starker Augenblick“, so sein Kommentar.
Kind der Region
Seine Entwicklung vom Aktivisten zum Delegierten findet 2013 statt, als er in Le Palais ein Haus kauft und neu renoviert. „Isabelle Briquet [seine Vorgängerin im Amt] hat mich sofort eingebunden“, erzählt er. 2014 wird er ihr erster Stellvertreter als Beauftragter für die Stadtplanung. In einer Gemeinde, deren industrielle Vergangenheit viele Industriebrachen hinterlassen hat, „sind wir in vielen Belangen gut vorangekommen“, äußert er zufrieden. „Es bleibt noch einiges zu tun. Sofern die Metropolregion mitspielt.“
Diese Wahlverpflichtung fällt mit einem Rückzug aus dem Kabinettslebens zusammen, das ihn „sehr beansprucht“ hat. Dieses „einheimische Urgewächs“, das in Limoges Sozialwissenschaften studiert hat, hat die kulturellen Angebote der Region zusammengeführt, eine seiner Leidenschaften. In seiner persönlichen Hitliste stehen der CSP [Basketball-Team von Limoges], die NBA [US-amerikanische Basketball-Liga], sowie IAM [französische Rap-Gruppe] und NTM [französische Hiphop-Gruppe] ganz vorne. Bei den Filmen sind es die Brüder Coen und Blockbusters. Er mag auch Serien, besonders „Validé“, die neueste Produktion von Canal+ über die Welt des Rap in Frankreich. Andererseits mag er, der für die nationalen Gremien der jungen Sozialisten arbeitete, „Black Baron“ mit Kad Merad weniger. Er reibt sich an seinem Autor Éric Benzékrit. „Er war der Anführer der Drayisten [Unterstützer von Julien Dray, Anmerkung des Herausgebers]. „Ich finde, er macht zu viel.“
Erneuerung
Für ihn ist der „Kampf um Ideen“ und nicht um „die Bekanntheit“, die sie gewählten Kandidaten bietet. „Erst die Ideen, dann das Projekt und wie man sich einsetzt, um zu überzeugen“, erklärt er. Er bedauert „die Krise des politischen Engagements“, begrüßt jedoch die neue Welle linker Bürgermeister in der Metropolregion. „Es zeigt, dass es eine gewisse Erneuerung, eine gewisse Dynamik gibt“, schließt er. „Bei diesen letzten Kommunalwahlen waren wir es, die einen frischen Wind für die Demokratie gebracht haben.“ Und für die Sozialistische Partei eine notwendige frische Brise??“
Übersetzung ins Deutsche: Thomas Rupprecht-Mauroner und Birgit Mauroner
Photo: Ludovic Géraudie, Maire du Palais-sur-Vienne